Dans le cadre des décisions récentes prises sous la loi de programmation militaire 2024-2030, l'armée de l'Air et de l'Espace ne modernisera que 10 des 14 C-130H actuellement en service. Ce choix représente une des nombreuses "repriorisations" nécessaires face aux contraintes budgétaires et stratégiques actuelles.
Un ajustement budgétaire et stratégique
Initialement, la modernisation des C-130H devait s'étendre à l'ensemble de la flotte, mais des décisions récentes ont réduit ce nombre à 10 appareils. Cette réduction est le résultat direct des arbitrages budgétaires de la nouvelle loi de programmation militaire. Selon un document budgétaire récent, cette décision pourrait questionner l'avenir des quatre appareils non retenus pour la mise à niveau.
Implications de la modernisation partielle
La modernisation envisagée est bipartite : elle comprend la mise à jour des normes de navigation conformes aux exigences civiles et militaires, ainsi que l'amélioration des capacités tactiques spécialement pour les forces spéciales. Toutefois, cette mise à niveau partielle pourrait limiter les capacités opérationnelles de la flotte à terme, face à des restrictions de vol toujours plus serrées pour les appareils non modernisés.
Conséquences pour l'avenir de la flotte
Avec une flotte partiellement modernisée, l'armée de l'Air et de l'Espace devra naviguer entre les défis de maintenir en condition opérationnelle les appareils non modernisés et la nécessité de préparer le terrain pour les futurs remplacements prévus au-delà de 2040. Ce défi est exacerbé par la réduction parallèle de la flotte prévue de A400M, qui passe de 50 à 35 unités d'ici 2030.
Le programme de renouvellement, encore sans budget ni calendrier précis, et la réception récente de C-130J neufs montrent un paysage de transition active pour les capacités de transport tactique de la France, soulignant une stratégie de gestion à court et moyen terme qui reste chargée d'incertitudes mais également de potentialités.