Le sous-marin nucléaire Suffren pris en chasse en Méditerranée : on vous dit tout

Le sous-marin Suffren a récemment brillé lors de l’exercice Squale 2025 en Méditerranée, renforçant les forces navales françaises face à des menaces croissantes.

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Le sous-marin nucléaire Suffren prit en charge sur la Méditerranée : on vous dit tout
Credit : Romain GAILLARD-POOL/SIPA | Armees.com

Une scène impressionnante s’est déroulée en Méditerranée le vendredi 16 mai. Le sous-marin nucléaire d’attaque français, le Suffren, s’est retrouvé en pleine chasse durant l’exercice militaire Squale 2025. Cet événement, relayé par La Presse de la Manche et confirmé par la Marine nationale, montre à quel point les entraînements militaires sont pris au sérieux dans des temps tendus.

Un exercice militaire de taille

Squale 2025, qui a eu lieu du 28 avril au 11 mai, fait partie des nombreuses simulations mises en place par la Marine nationale pour vérifier le niveau de ses officiers. Ces exercices servent à tester la qualification d’officier de lutte anti-sous-marine. L’objectif était de s’entraîner « dans des conditions proches du réel », pour simuler un conflit d’une intensité élevée. Cet entraînement grandeur nature, appelé Courco/Squale, vise à renforcer l’efficacité des forces navales françaises et l’utilisation de drones.

Construit en 2017 sur le site de Naval Group à Cherbourg, le Suffren est un élément-clé du programme Barracuda. Ce sous-marin nucléaire a joué un rôle actif dans l’exercice aux côtés d’une Task Force interalliée composée de frégates et d’aéronefs. Parmi eux, on comptait :

  • deux hélicoptères NH90 néerlandais,
  • des Caïman des Flottilles 31F et 33F de la Marine française,
  • un SH-60 américain.

En plus, des avions de patrouille maritime Atlantique 2 français étaient également de la partie pour cet entraînement.

Objectifs stratégiques et résultats

L’un des buts principaux de cet exercice était de voir comment les officiers s’organisaient et prenaient les commandes d’un dispositif de lutte anti-sous-marine complexe et bien coordonné. Cela passant par l’adoption de tactiques audacieuses pour simuler les réalités d’un conflit potentiel. L’exercice a permis aux équipages de peaufiner leur coordination et d’améliorer leurs compétences dans un environnement de simulation qui ne ménage pas les efforts.

Ces manœuvres militaires prennent une importance particulière dans le climat actuel où la menace, notamment celle venant de la Russie, n’est pas à négliger, soulignant les tensions géopolitiques. La mobilisation récente d’avions Rafale en direction de la Suède, dont certains sont équipés de dispositifs à capacité nucléaire, montre également le souhait de réaffirmer la dissuasion nucléaire française tout en renforçant la sécurité en Europe (c’est-à-dire assurer qu’on est tous bien protégés face aux incertitudes).

Vers une coopération internationale renforcée

Face à la situation actuelle, Etienne Marcuz, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), propose de se rapprocher du Royaume-Uni pour renforcer la dissuasion nucléaire (en d’autres termes, pour mieux coopérer dans la défense). Il avance que disposer de deux sous-marins nucléaires dans les eaux européennes pourrait être une décision stratégique payante.

Ces suggestions soulignent l’importance des alliances militaires solides face aux enjeux actuels en matière de sécurité internationale, notamment les menaces numériques. À mesure que les tensions mondiales évoluent, ce type d’exercices démontre non seulement que les forces armées françaises savent se mettre en condition opérationnelle, mais aussi qu’elles sont prêtes à travailler main dans la main avec d’autres nations.

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