En vue de renouveler sa flotte, la Marine royale des Pays-Bas pencherait vers la proposition de Naval Group pour la fourniture de quatre sous-marins, privilégiant innovation et partenariats industriels.
Le renforcement des capacités sous-marines de la Marine royale néerlandaise approche une phase décisive avec le programme WRES (Walrus Replacement Program). Ce projet, doté d'un budget conséquent de 2,5 milliards d'euros, vise à remplacer les vieillissants sous-marins de classe Walrus, en insistant sur l'importance de l'innovation et de l'engagement de l'industrie navale néerlandaise.
Une concurrence serrée pour Naval Group
Le programme a attiré l'intérêt de plusieurs acteurs majeurs de l'industrie navale. Parmi eux, Naval Group en France, TKMS en Allemagne, et Saab Kockums en Suède, ont émergé comme les principaux prétendants, après l'élimination de Navantia d'Espagne pour son manque de collaborations locales. Ce choix reflète la volonté néerlandaise de récupérer une expertise sous-marine nationale, disparue après la fermeture du chantier naval RDM.
Les propositions incluent des innovations remarquables, comme le modèle U212CD de TKMS, qui promet des bénéfices mutuels grâce à son adoption par d'autres marines européennes, et le sous-marin C718 de Saab Kockums, fruit d'une collaboration avec le constructeur naval néerlandais Damen. Toutefois, c'est la proposition de Naval Group qui semble se distinguer, avec le "Black Sword Barracuda", une adaptation du sous-marin nucléaire Barracuda, promettant de revitaliser l'écosystème naval néerlandais en partenariat avec Royal IHC.
Une flotte renouvelée
Les discussions en cours pour finaliser le choix du fournisseur soulignent l'importance stratégique de cette décision. Selon des sources citées par Bloomberg, le choix serait sur le point de se porter sur le design proposé par Naval Group, grâce à un meilleur équilibre entre qualité, coût, et délais de livraison.
Cette orientation vers Naval Group intervient alors que la Marine néerlandaise fait face à des défis de sécurité maritimes croissants, notamment en raison de l'activité accrue de navires de reconnaissance à proximité de ses zones d'intérêt. La situation a poussé la Marine à prendre des mesures exceptionnelles pour maintenir ses capacités opérationnelles, illustrant l'urgence d'une modernisation de sa flotte.