Depuis le lancement de l’expérimentation en 2019, le Service national universel (SNU) fait débat en France. La Cour des comptes vient de publier un rapport explosif. Cette dernière met clairement en avant un coût exorbitant pour les finances publiques.
Le Service national universel, une dérive budgétaire
Le Service National Universel (SNU), mis en place en 2019, est devenu un sujet de débat croissant, notamment en raison de son coût. Un rapport récent de la Cour des comptes met en lumière des sous-estimations flagrantes des coûts liés à ce programme. Si le SNU venait à être généralisé en 2026, il concernerait environ 850 000 jeunes par an, un objectif ambitieux, mais potentiellement très coûteux pour l'État. Selon la Cour des comptes, les dépenses engagées pour le SNU sont bien au-delà des prévisions initiales. Le coût par jeune est estimé à 2 000 euros. Ce décalage important entre les prévisions et la réalité pose la question de la viabilité économique du projet.
Dans son rapport, la Cour des comptes dénonce l'impréparation des pouvoirs publics face à la montée en charge du programme. Elle insiste sur le manque d'anticipation des besoins logistiques et humains nécessaires à la bonne mise en œuvre du SNU à grande échelle. Ainsi, le surcoût estimé dépasse les 10 milliards d'euros selon les magistrats financiers.
Un impact budgétaire préoccupant
Si le SNU est généralisé en 2026, il est prévu que plus de 850 000 jeunes soient concernés chaque année. Cette expansion représenterait un coût exorbitant pour l'État, difficile à absorber dans le contexte actuel de réduction des déficits publics. La Cour des comptes propose plusieurs pistes d'économies pour rendre le SNU plus soutenable financièrement. Parmi elles, l'optimisation des ressources existantes et la réévaluation des modalités d'encadrement des jeunes participants. Néanmoins, même avec ces ajustements, le coût du programme reste très élevé.
Le rapport de la Cour des comptes relance un débat déjà bien engagé au sein de la classe politique. Certains élus appellent à revoir totalement le modèle du SNU, tandis que d'autres préconisent de le rendre facultatif. Pour l'instant, le gouvernement reste attaché à ce projet, qu'il présente comme un outil de cohésion nationale. La situation budgétaire du pays devrait faire bouger les lignes. Le rapport de la Cour des comptes est une piste d'économie amenée sur un plateau d'argent à Bercy.