L’armée américaine a officiellement terminé son retrait du Niger, conformément aux exigences du régime militaire en place.
Niger : l’armée américaine quitte les lieux
Présente depuis plusieurs années dans ce pays du Sahel, elle y jouait un rôle clé dans la lutte contre les groupes terroristes. Ce départ, s'il respecte la souveraineté nigérienne, soulève des questions sur les répercussions de cette absence à un moment critique pour la sécurité régionale.
Une mission de longue date face à la menace djihadiste
Depuis plusieurs années, les États-Unis entretenaient une présence militaire significative au Niger. L'armée américaine y avait établi des bases, notamment à Agadez, dans le cadre de la lutte contre les groupes armés djihadistes qui opèrent dans la région sahélienne. Leurs forces étaient principalement chargées d'apporter un soutien logistique, de former les forces locales et de mener des missions de surveillance pour identifier et neutraliser les menaces terroristes.
Cette présence faisait partie d'une stratégie plus large des États-Unis visant à stabiliser la région, en étroite collaboration avec d'autres acteurs internationaux. Le Niger, en tant que pays clé du Sahel, faisait face à de multiples défis sécuritaires, exacerbés par la faiblesse des infrastructures et la pauvreté endémique. Les troupes américaines y opéraient donc dans un contexte de tensions permanentes, visant à prévenir l'expansion des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique, particulièrement actifs au Mali voisin et au Burkina Faso.
Les raisons et les conséquences du retrait
Le retrait américain du Niger s’inscrit dans un contexte politique délicat. Depuis le coup d'État militaire de 2023, les relations entre le régime nigérien et les puissances occidentales, y compris les États-Unis, se sont progressivement détériorées. Les autorités militaires au pouvoir ont exigé le départ des troupes étrangères, revendiquant le respect de leur souveraineté. Les États-Unis, malgré leurs objectifs communs en matière de sécurité, ont respecté cette demande et opéré un retrait ordonné.
Les conséquences locales de ce départ ne se feront pas attendre. En l'absence du soutien logistique et des capacités de renseignement américains, l'armée nigérienne risque de se retrouver plus vulnérable face aux attaques djihadistes, qui n'ont cessé de croître ces dernières années. La fermeture des bases américaines pourrait également réduire la coordination régionale avec d'autres forces internationales présentes dans le Sahel, telles que les troupes françaises et celles des Nations Unies. À terme, cela pourrait fragiliser davantage la stabilité d'un pays déjà confronté à des crises humanitaires et sécuritaires majeures.