Récemment, les sables mouvants de Sylt, cette île pleine de charme dans la mer du Nord, ont révélé une trouvaille archéologique vraiment intrigante. Début 2025, des morceaux d’un vieux navire en bois ont refait surface, attirant l’attention aussi bien des chercheurs que des passionnés d’histoire maritime. Grâce aux violentes tempêtes « Bernd » et « Charly », on a pu jeter un œil sur un passé maritime riche.
Une découverte surprise
Le 12 janvier 2025, juste après le passage des tempêtes « Bernd » et « Charly », des fragments d’épave ont été repérés à marée basse. Ces vestiges, immortalisés par Boris Janssen, un habitant du coin, n’ont pas pu être retrouvés lors d’une deuxième inspection le 20 janvier 2025. La mer du Nord, avec ses humeurs imprévisibles, rend ces découvertes fugaces, rappelant à quel point l’océan peut être capricieux et soumis à des conditions extrêmes.
Depuis le XVIIe siècle, la mer du Nord est le théâtre de près de 900 incidents maritimes. Autrefois, cette zone était une route commerciale redoutable où les marins devaient naviguer à vue pour esquiver ces fameux bancs de sable traîtres, témoignant d’une culture maritime avancée.
Analyse des vestiges
L’Office archéologique du Schleswig-Holstein s’est lancé dans l’étude minutieuse de ces fragments, utilisant des techniques de pointe pour faire des découvertes archéologiques. Les chercheurs utilisent des techniques de pointe telles que la dendrochronologie et l’analyse 3D (pour reconstituer les formes et les structures) afin de découvrir les secrets de cette épave intrigante. Les vestiges se composent de grosses poutres assemblées avec des chevilles en bois, ce qui laisse penser à un grand voilier remontant à avant la fin du XVIIIe siècle. Toutefois, la présence de clous en cuivre ouvre aussi la possibilité d’un navire en bois du XIXe ou XXe siècle.
Günter Schröder explique : « Chaque épave révélée par les marées est une fenêtre unique sur les routes commerciales, les techniques de construction navale et la vie des marins du passé »
Galères de conservation
La nature met son grain de sel dans la protection de ces vestiges. Le sable peut les garder à l’abri pour un temps, mais une fois exposés à l’air libre, ils se détériorent rapidement. Entre marées rapides et érosion des côtes, les experts se retrouvent face à de vraies difficultés pour sauvegarder et étudier ces fragments historiques.