La France a vivement réagi aux dernières déclarations Benyamin Netanyahou à l’encontre du Liban. Mardi 8 octobre 2024, après avoir annoncé l’élimination « probable » du successeur d’Hassan Nasrallah, le Premier ministre israélien a averti que les frappes israéliennes se poursuivraient avec une intensité comparable à celles menées à Gaza, tant que l’armée libanaise ne se débarrasserait pas des milices chiites du Hezbollah.
Israël pose un ultimatum au Liban
« Libérez votre pays du Hezbollah ». Dans une vidéo du 8 octobre 2024, Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, a lancé un ultimatum au Liban. Celui-ci a conditionné l’arrêt des bombardements israéliens à la disparition du Hezbollah, milice chiite pro-Iranienne, qui a la main sur le Liban depuis une trentaine d’années. N’y allant pas par quatre chemins, Netanyahou a averti que si l’armée libanaise ne prenait pas les armes, et plus généralement le peuple Libanais, contre le Hezbollah, Israël continuerait de bombarder avec une intensité égale à celle menée sur Gaza.
This is a message to the people of Lebanon: pic.twitter.com/btMQR0Xwtn
— Benjamin Netanyahu – בנימין נתניהו (@netanyahu) October 8, 2024
Cette pression exercée sur le Liban a été rapidement qualifiée de « provocation » par Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères. Dans une interview donnée le même jour, le ministre s’inquiète d’une nouvelle escalade du conflit : « si cette provocation était suivie d’effet, cela entraînerait le Liban, pays ami de la France déjà si fragile, dans le chaos ».
Le successeur d’Hassan Nasrallah éliminé ?
Le même jour, le 8 octobre 2024, Benyamin Netanyahou a annoncé que l’armée israélienne avait probablement éliminé Hachem Safieddine, successeur pressentit d’Hassan Nasrallah, ex-numéro 1 du Hezbollah, jusqu’à son élimination le 27 septembre 2024. Né en 1964, Hachem Safieddine est une figure clé du Hezbollah : président du Conseil exécutif de la milice chiite, il supervise également les relations entre le Hezbollah et l’Iran. Son fils est par ailleurs mari à la fille de Qassem Soleimani, général iranien (ex-commandant de la Force Al-Qods du corps des gardiens de la révolution islamique), assassiné à Bagdad en 2020 par les États-Unis.
Toutefois, malgré l’annonce israélienne, la confirmation de la mort de Safieddine reste incertaine. Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, a précisé qu’il s’agissait d’une élimination « probable ». De son côté, le Hezbollah n’a pas réagi officiellement à ces déclarations, laissant planer le doute sur l’état de son leader. Un silence qui vise probablement à ne montrer aucun signe de faiblesse, et à préserver, tant que faire se peut, la cohésion au sein des milices chiites.