Après l’appel d’Emmanuel Macron pour stopper les livraisons d’armes à Israël, le ministre délégué aux Armées en remet une couche. Jean-Louis Thiériot affirme que l’Hexagone ne fournit aucune arme offensive à l’État hébreu.
La France ne livre pas d’armes à Israël
La déclaration du ministre délégué aux Armées Jean-Louis Thiériot fait suite aux propos tenus par Emmanuel Macron. La diplomatie française exprime son souhait d'un arrêt des livraisons d'armes à Israël, et notamment celles utilisées dans le conflit à Gaza. Face à cette situation, le ministre délégué a tenu à rappeler la position officielle de la France en matière de ventes d'armes. Ainsi, il affirme sur le plateau de France Info que la France n'a pas de livraisons d'armes offensives vers Israël.
En revanche, certains composants militaires restent fournis pour des systèmes israéliens qualifiés de "purement défensifs", par exemple le Dôme de fer. Ce système de défense est conçu pour intercepter les roquettes et missiles tirés vers Israël, notamment depuis la bande de Gaza ou du Liban voisin. En 2023, le Sénat indique que la France a vendu pour 208 millions d’euros en 10 ans d’armes à l’État hébreu.
Le rappel de la position française intervient au moment où le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza s'intensifie, provoquant des réactions internationales. Jean-Louis Thiériot continue d’appeler à la nécessité d'un cessez-le-feu assorti d'une perspective politique. Rappelant là aussi la position française qui privilégie une solution à deux États pour parvenir à une paix durable. Cependant, le ministre insiste sur la complexité de cette issue, surtout dans l’état actuel des tensions au Moyen-Orient.
Une position contestée sur la scène internationale
Les propos d'Emmanuel Macron ont été accueillis avec scepticisme par certains acteurs régionaux et internationaux. La déclaration de Jean-Louis Thiériot vise à dissiper les malentendus et à montrer que la France maintient une position équilibrée. Tout en affirmant le droit d'Israël à se défendre contre les attaques, le ministre rappelle les principes de proportionnalité et de protection des civils. Ces déclarations visent à réaffirmer le soutien de la France à une résolution pacifique et rapide du conflit.
La situation est d'autant plus complexe que la France, tout en maintenant une distance par rapport aux livraisons d'armes, reste un partenaire de longue date d'Israël sur d'autres fronts, notamment dans les secteurs technologiques et économiques.