Le 21 septembre 2024, l'Iran a profité d'un défilé militaire à Téhéran pour présenter son dernier missile balistique, le « Jihad », développé par la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution. Malgré les sanctions internationales qui pèsent sur son programme militaire, l'Iran poursuit son développement d'armements sophistiqués, notamment des missiles à longue portée et des drones, renforçant ainsi sa position dans un contexte géopolitique sous haute tension.
Iran : une puissance militaire renforcée malgré les sanctions
Le missile « Jihad » représente une avancée technologique significative pour l'Iran. Capable de parcourir 1 000 kilomètres et de transporter une ogive de 600 kilogrammes, ce missile à combustible liquide se distingue par sa rapidité et sa précision. Selon les experts militaires, cette nouvelle génération de missiles s'inscrit dans la lignée du missile « Qiam », introduit pour la première fois en 2010 et déjà redouté par les observateurs internationaux. Malgré les sanctions économiques et technologiques imposées à l'Iran, le pays parvient à maintenir un haut niveau de développement militaire.
Le programme militaire iranien suscite de vives inquiétudes en Occident. Le développement de missiles balistiques, notamment le « Jihad », est perçu comme une menace pour la stabilité régionale. Les États-Unis et plusieurs pays européens, comme la France et le Royaume-Uni, ont exprimé leur crainte de voir ces armes sophistiquées tomber entre les mains de groupes non étatiques, soutenus par Téhéran. Les différentes sanctions internationales visent précisément à freiner ces avancées, accusant l'Iran d'armer la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine, des accusations fermement démenties par les autorités iraniennes.
Un contexte géopolitique extrêmement tendu
De plus, le dévoilement du missile « Jihad », développé par la Force aérospatiale du Corps des Gardiens de la révolution islamique (IRGC), intervient dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient. L'Iran, en soutenant des groupes militants comme le Hezbollah au Liban, continue d'affirmer son influence dans la région. Les affrontements entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiés le long de la frontière libanaise, exacerbant les tensions entre Téhéran et Tel-Aviv. Lors de ce défilé, le nouveau président iranien Masoud Pezeshkian a rappelé que le développement de ces missiles vise à « protéger l'Iran contre toute menace extérieure », tout en appelant à l'unité des pays musulmans face à Israël.
En plus du missile « Jihad », l'Iran a également dévoilé une version améliorée de son drone Shahed-136, désormais appelé Shahed-136B et capable de couvrir plus de 4 000 kilomètres. Ce drone, utilisé pour des attaques à sens unique, est une pièce maîtresse de la stratégie militaire iranienne. Accusé de fournir ces drones à la Russie, Téhéran a nié toute implication dans le conflit ukrainien, réaffirmant que ses équipements militaires sont strictement destinés à la défense nationale. Cependant, l'amélioration continue de ces technologies, combinée au développement de missiles balistiques, place l'Iran dans une position de force militaire que ses adversaires ne peuvent ignorer.