Dans une démarche visant à renforcer les défenses navales des États-Unis, un missile Patriot Advanced Capability-3 (PAC-3 MSE) a été lancé avec succès depuis un système d'arme Aegis virtuel pour intercepter une cible réelle imitant un missile de croisière. Ce test majeur a eu lieu dans le cadre d'un projet collaboratif impliquant diverses branches de l'armée américaine et le fabricant de missiles Lockheed Martin.
Cet essai marque la conclusion d'un projet initié par Lockheed en 2017 pour améliorer les capacités de missile de l'US Navy. Ce vaste projet visait à contourner le processus traditionnellement laborieux et coûteux associé au développement de missiles.
Tom Copeman, vice-président des systèmes navals au sein de la division missiles et contrôle de tir de Lockheed, a souligné la nécessité de combler les lacunes en termes de capacités contre les menaces avancées en mer. Selon Copeman, le missile Patriot s'avère efficace contre des menaces complexes, y compris les armes hypersoniques.
Selon Shireen Melvin, directrice de la gestion de combat intégrée au sein de l'entreprise, il y a de fortes indications que cette capacité de missile améliorée pourrait compléter l'inventaire actuel de la Navy. Jusqu'à présent, Lockheed a dédié environ 100 millions de dollars à ce projet d'intégration du PAC-3 MSE.
Le missile PAC-3 MSE est actuellement produit à Camden, dans l'Arkansas, avec une trajectoire ascendante prévue pour générer une capacité annuelle de 550 missiles. Le projectile, généralement déployé par le système de défense aérienne et de missiles Patriot de l'armée américaine, est susceptible d'augmenter ses taux de production pour reconstituer le stock de missiles de l'Ukraine.
Un apport initial de fonds de l'agence pour la défense des missiles a facilité l'intégration du PAC-3 MSE par Lockheed dans ses capacités de base Aegis Ashore. Aegis Ashore fonctionne comme un système de défense antimissiles installé à terre et opère actuellement en Roumanie, la Pologne s'apprêtant à atteindre prochainement le statut opérationnel.
Selon Copeman, le récent test de tir en live confirme l'engagement de Lockheed Martin à développer une technologie intégrée capable de combattre l'évolution des menaces. Le but de ce test était d'encourager la Marine ou le Département de la Défense à approuver de nouvelles expérimentations, qui pourraient potentiellement déboucher sur une capacité opérationnelle initiale sur l'un des navires de la nation. Toutefois, le Département de la Défense n'a pas encore financé cette proposition.