Kim Ju Ae, la prochaine dirigeante de la Corée du Nord ?
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un semble préparer sa fille adolescente, Kim Ju Ae, à lui succéder à la tête de la Corée du Nord. Cette préparation est apparente à travers les fréquentes apparitions publiques de Kim Ju Ae aux côtés de son père depuis 2022. Âgée de 10 à 12 ans selon les estimations, elle pourrait devenir la quatrième génération au pouvoir de la dynastie Kim, l'unique dynastie communiste au monde.
Les renseignements sud-coréens, notamment le National Intelligence Service (NIS), ont informé les députés que Kim Ju Ae a été vue lors de nombreuses activités militaires et manifestations officielles, laissant penser qu'elle est en formation pour assumer la plus haute fonction du pays. Cette hypothèse est renforcée par l'utilisation du titre honorifique « hyangdo » (grande personne de conseil), traditionnellement réservé aux dirigeants ou à leurs successeurs.
Les raisons derrière cette préparation
La santé de Kim Jong-un est un facteur crucial dans ce processus de succession. Âgé d'environ 40 ans, le dirigeant nord-coréen souffre d'obésité sévère, pesant environ 140 kg, et est considéré comme étant à haut risque de maladies cardiaques. Fumeur invétéré, il présente également des symptômes de diabète et d'hypertension depuis ses 30 ans. Ces problèmes de santé récurrents ont probablement poussé Kim Jong-un à envisager sérieusement sa succession, en préparant sa fille à prendre sa place à la tête de ce pays doté de l'arme nucléaire.
En exposant progressivement Kim Ju Ae au public, le régime nord-coréen teste également les réactions de la population et ajuste le niveau de visibilité de la future héritière. Plus de la moitié de ses apparitions publiques sont liées à des activités militaires, ce qui indique une volonté de la familiariser avec les aspects les plus critiques de la gouvernance de la Corée du Nord.
Un plan de succession encore flou
Cependant, le plan de succession n'est pas gravé dans le marbre. Les services de renseignement sud-coréens n'excluent pas la possibilité qu'un autre enfant de Kim Jong-un puisse être envisagé comme successeur. Avant 2022, la seule confirmation de l'existence de Kim Ju Ae provenait de l'ancien basketteur américain Dennis Rodman, qui avait rencontré une fille du dirigeant nord-coréen en 2013. De plus, le ministre sud-coréen de l'Unification a récemment déclaré que le gouvernement était « dans l'incapacité de confirmer l'existence » d'un fils de Kim Jong-un.
L'influence de la sœur de Kim Jong-un, Kim Yo Jong, ne doit pas non plus être sous-estimée. Considérée comme une figure influente au sein du régime, elle pourrait jouer un rôle crucial dans le futur politique du pays