Guerre en Ukraine : l’UE sanctionne l’Iran, soupçonné de livrer des missiles à la Russie

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Par Cédric Bonnefoy Publié le 16 octobre 2024 à 9h00
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Guerre en Ukraine : l’UE sanctionne l’Iran, soupçonné de livrer des missiles à la Russie - © Armees.com

À l’approche de l’hiver, la Russie multiplie les tirs contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Dans ce contexte de guerre en Ukraine, l’Union européenne annonce des sanctions contre l’Iran. Le régime des mollahs est accusé de fournir des missiles balistiques à Moscou.

Pour aider Kiev dans la guerre en Ukraine, l’UE sanctionne l’Iran

L'Union européenne (UE) intensifie ses actions contre l'Iran. Les 27 accusent le régime de livrer des missiles balistiques à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine. Ces nouvelles sanctions visent à freiner l'implication de Téhéran dans le soutien militaire à Moscou. Réunis à Luxembourg, les ministres des affaires étrangères de l’Union ont décidé de sanctionner 14 entités et personnes iraniennes. Ces sanctions incluent un gel des avoirs dans l'Union européenne et aussi une interdiction de déplacement sur le territoire européen pour les individus concernés.

Parmi les cibles de ces sanctions, on retrouve notamment trois compagnies aériennes iraniennes : Iran Air, Saha Airlines et Mahan Air. Ces entreprises sont accusées d’avoir facilité les livraisons de missiles balistiques à la Russie, contribuant ainsi à l'intensification des frappes russes sur les infrastructures énergétiques et les villes ukrainiennes à l’approche de l’hiver.

Parallèlement à ces sanctions européennes, d'autres pays occidentaux ont également pris des mesures similaires contre l'Iran. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne avaient déjà annoncé des sanctions visant les entreprises iraniennes impliquées dans la production et la livraison de drones et de missiles balistiques à la Russie. Selon la Maison Blanche, des militaires russes auraient même été formés en Iran à l’utilisation du missile balistique Fath-360, d’une portée de 120 km.

L'influence des tensions au Moyen-Orient

Outre le secteur militaire, ces sanctions s’étendent également à d’autres domaines stratégiques pour l’Iran. Le secteur pétrolier, par exemple, a été touché par les sanctions américaines, annoncées en réponse à une attaque de missiles menée par l’Iran contre Israël le 1er octobre 2024. De plus, la société iranienne Farzanegan Propulsion Systems Design Bureau, spécialisée dans la conception de pièces pour missiles, et l'Agence spatiale iranienne, impliquée dans le développement de technologies liées aux missiles balistiques, sont également visées par ces sanctions.

Face à ces sanctions, le régime iranien a fermement réagi. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a qualifié ces mesures d'« injustifiées et contraires au droit international ». Téhéran continue de rejeter les accusations de transferts de missiles à la Russie, tout en réaffirmant son droit à la défense et à la coopération militaire avec d’autres nations, y compris Moscou.

Ces sanctions européennes ont également été saluées par Israël, qui voit dans ces mesures une volonté de la communauté internationale de contrer les « actions dangereuses » de l'Iran. Le tout, dans un contexte de recrudescence des tensions au Moyen-Orient.

Cedric.bonnefoy

Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

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