En pleine guerre en Ukraine, l’attaque de l’Iran sur Israël s’est soldée par un échec. Conséquence d’une défense antiaérienne solide. L’OTAN souhaite désormais doter Kiev d’une protection similaire.
Un bouclier antiaérien sur Kiev
L'OTAN reconnaît l'urgence de fortifier la défense aérienne de l'Ukraine, une nécessité soulignée par Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'organisation. Cette prise de conscience intervient dans un contexte où l'Europe dispose de ressources limitées en systèmes antiaériens avancés, comme les systèmes Patriot, majoritairement détenus par les États-Unis. Le secrétaire général admet que sans un soutien accru des États-Unis, l'Ukraine ne pourrait pas espérer une protection efficace à l'instar d'Israël. En effet, Israël bénéficie d'un système de défense ultramoderne et d'une interception réussie de 99 % lors de l’attaque de l’Iran.
La comparaison avec Israël est souvent mentionnée, mais il est crucial de noter que la défense israélienne, comprenant le Dôme de fer et le système Arrow, est le résultat de décennies de développement. De plus, elle couvre un territoire bien plus petit que l'Ukraine. Cela souligne les défis uniques auxquels Kiev est confronté, alors que les attaques sur ses villes et infrastructures s'intensifient.
Une nouvelle aide en pleine guerre en Ukraine
En réponse aux appels urgents de l'Ukraine, l'OTAN, par le biais de réunions avec les leaders de plusieurs pays européens, cherche à coordonner une augmentation significative de l'aide en défense antiaérienne. Des pays comme les Pays-Bas et le Danemark viennent d’annoncer de nouveaux financements pour soutenir Kiev, avec des engagements avoisinant un milliard d'euros pour le soutien militaire. Cependant, le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, souligne que malgré les efforts, l'objectif de fournir un million d'obus à l'Ukraine est encore loin d'être atteint.
La limitation principale reste la disponibilité des systèmes de défense antiaérienne tels que le Patriot. L'Europe, ayant réduit ses capacités militaires au cours des trois dernières décennies, fait face à une pénurie de ces systèmes critiques. L'Union européenne, malgré les affirmations optimistes de certains de ses leaders, ne dispose pas des capacités nécessaires pour répondre seule aux demandes de l'Ukraine, d’autant plus que Kiev a besoin de bien plus que les sept systèmes Patriot actuellement promis pour assurer une défense comparable à celle d'Israël.