En pleine guerre en Ukraine, la Belgique annonce qu’elle va livrer des F-16 à Kiev. Problème : les livraisons vont s’échelonner jusqu’en 2028. La situation sur le terrain continue de se dégrader pour les Ukrainiens.
La Belgique va fournir 30 F-16 dans le cadre de la guerre en Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zélinsky est en visite en Belgique. Motif du déplacement : l’annonce de la livraison de 30 F-16 par Bruxelles à Kiev. En difficulté sur le front, l’Ukraine cherche désespérément à reprendre le contrôle du ciel, pour l’instant dominé par les Russes. Pour les aider dans cette mission, la Belgique annonce qu’un accord vient d’être trouvé. Il prévoit la livraison de 30 F-16 d’ici 2028. Une demi-victoire pour Kiev. L’Ukraine a besoin dès maintenant d’avions de combat et non dans 4 ans.
Néanmoins, Bruxelles s’engage à livrer le premier appareil dès cette année. La Belgique fait partie d’une coalition de plusieurs pays européens qui tentent d’aider Kiev malgré des ressources militaires limitées.
Une aide économique pour l’Ukraine
Pour tenter de compenser ces livraisons de F-16 décalées, la Belgique va accorder une aide de 977 millions d’euros pour la seule année 2024. Une autre victoire pour le président ukrainien, Volodymyr Zélinsky, qui tente de trouver des liquidités. Bruxelles semble donc avoir levé les deux conditions qu’elle s’était imposées avant de fournir des avions militaires à Kiev. D’une part, l’arrivée massive de pièces de rechange pour remettre sur pied la flotte de F-16 actuellement en maintenance. De l’autre, la livraison de F-35 à l’armée de l’air belge.
En fin de visite, le président ukrainien doit se rendre à l'aéroport militaire de Melsbroek. Il doit y rencontrer des formateurs et des spécialistes des F-16. Depuis plusieurs mois, les Occidentaux accentuent la formation des soldats ukrainiens au maniement des avions de combat. La semaine dernière, Volodymyr Zélinsky avait fixé à 110 voire 120 le nombre de F-16 nécessaires pour reprendre le contrôle du ciel.