I24 News révèle en exclusivité que les entreprises israéliennes ont décidé d'attaquer en justice les organisateurs du salon Euronaval. Organisé par Sogena, le salon est accusé de discrimination après avoir refusé la participation des entreprises israéliennes. Alors que les organisateurs invoquent des "raisons administratives et politiques", Israël dénonce un boycott dissimulé. .
Euronaval : les entreprises israéliennes ripostent
Le refus d'accès des entreprises israéliennes au salon Euronaval a provoqué une vive réaction. Soutenues par la Chambre de commerce France-Israël et le cabinet d'avocats GKA, plusieurs entreprises israéliennes, dont Israel Shipyards, ont engagé une action judiciaire contre Sogena, l'organisateur du salon, selon les informations exclusives de I24 NEWS. Elles accusent cette société de discrimination après avoir refusé de leur vendre des stands. Une décision jugée injustifiée, officiellement motivée par des raisons administratives et politiques, mais perçue par les plaignants comme une volonté délibérée d'exclure Israël, probablement en lien avec le conflit au Moyen-Orient.
L'action en référé, portée par les avocats Patrick Klugman, Gilles Grinal et Ivan Terel, vise à obtenir une révision immédiate de cette décision. Le cabinet GKA appelle à une intervention judiciaire rapide pour mettre fin à ce qu'ils qualifient de « trouble manifestement illicite ». L’audience, prévue ce vendredi 25 octobre 2024 à 14h, devant le tribunal de commerce de Paris, pourrait forcer les organisateurs à revoir leur position, quelques semaines avant le lancement officiel du salon, début novembre 2024.
Entre Israël et la France, ça se tend
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, s'est exprimé fermement sur le sujet le 20 octobre 2024, dénonçant un boycott déguisé. Sur X (anciennement Twitter), il a appelé la France à revenir sur cette décision « antidémocratique » et annoncé l'engagement d'actions diplomatiques et juridiques contre le gouvernement français. La tension monte entre Paris et Tel-Aviv, d'autant que ce n'est pas la première fois qu'Israël fait face à des restrictions similaires lors d'événements comme Eurosatory. La France a toutefois précisé que la participation israélienne restait possible, sous condition de ne pas exposer des équipements ayant été utilisés dans les conflits à Gaza et au Liban.
Cette affaire pourrait avoir de lourdes répercussions sur les relations diplomatiques entre Israël et la France. Les propos d'Emmanuel Macron sur la création d'Israël, et sa position sur les exportations d’armes vers Gaza, avaient déjà provoqué des tensions ces derniers jours. Avec cette nouvelle affaire, la fracture semble se creuser davantage.