Comment les Jeux Olympiques vont perturber le défilé du 14 juillet

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Leroux Publié le 11 juin 2024 à 15h18
Le défilé des Champs Elysées aura lieu sur l'Avenue Foch en raison des Jeux Olympiques. Wikipedia
Le défilé des Champs Elysées aura lieu sur l'Avenue Foch en raison des Jeux Olympiques. Wikipedia - © Armees.com

Pour la première fois depuis 45 ans, le traditionnel défilé du 14 juillet ne se déroulera pas cette année sur les Champs-Élysées. Mais sur l'avenue Foch. Un changement exceptionnel dû aux préparatifs des Jeux Olympiques de Paris 2024. Voici le programme des festivités.

Une célébration sous le signe de la commémoration et du sport

Cette année, le défilé du 14 juillet célébrera non seulement le 80ème anniversaire de la Libération de la France, mais également l'approche des Jeux Olympiques de Paris. Les drapeaux des trente et un pays ayant participé aux combats de 1944 seront déployés, avec un hommage appuyé rendu aux troupes africaines. La Légion étrangère, fidèle à la tradition, clôturera le défilé à pied, marchant au rythme de 88 pas par minute. La patrouille de France, avec ses fumigènes tricolores, ouvrira la partie aérienne du défilé. Enfin, les 200 cavaliers de la Garde républicaine participeront à l'animation finale, mettant en lumière les valeurs partagées entre le monde militaire et le sport.

L'animation finale sera composée de cinq tableaux célébrant les Jeux Olympiques. La flamme olympique, portée par Thibaut Vallette, médaillé d'or en équitation, sera remise à dix jeunes relayeurs de Seine-Saint-Denis, symbolisant l'esprit de passage et de continuité entre les générations.

Défilé du 14 juillet : un changement provoqué par les Jeux Olympiques

Mais ce 14 juillet 2024 marquera une vraie rupture avec une tradition vieille de quarante-cinq ans. Cette année, le défilé militaire ne se tiendra pas sur les Champs-Élysées. La raison principale ? Les préparatifs intensifs pour les Jeux Olympiques de Paris, et notamment l'occupation de la place de la Concorde, où arrivaient traditionnellement les défilés des troupes à pied et des véhicules. Cette place emblématique de Paris est actuellement en travaux pour accueillir plusieurs épreuves des JO. Parmi lesquelles les épreuves de skateboard, de basketball 3x3, de BMX freestyle et de breakdance.

Des aménagements de grande envergure qui ont poussé la préfecture de Police de Paris et le ministère des Armées à revoir totalement le parcours du défilé. Et c'est l'avenue Foch, bien que plus courte d'un tiers et plus étroite que les Champs-Élysées, qui a été choisie pour accueillir la parade. Cette année, le défilé comptera 25% de participants en moins par rapport à 2023 et se déroulera sans la traditionnelle partie motorisée. Un défilé au rabais ? Non, assure le gouverneur militaire de Paris, le général Christophe Abad.

Un défilé de moindre envergure par rapport à 2023

Malgré ces contraintes, le défilé promet d'être impressionnant. En 2023, le défilé comptait 5.100 participants à pied ; cette année, ils seront 4.000. Les participants devront effectuer un virage à 180 degrés vers deux contre-allées, une manœuvre complexe sur l'avenue Foch. La revue des troupes par Emmanuel Macron, suivie de son installation à la tribune présidentielle, marquera le début des festivités à 10 heures.

Le volet aérien du défilé restera également spectaculaire avec 45 avions et 22 hélicoptères, incluant des appareils emblématiques tels que deux chasseurs américains et un bombardier britannique de la Seconde Guerre mondiale. Enfin, des véhicules d'époque, notamment des jeeps et des camions Dodge, ajouteront une touche historique, rendant hommage aux troupes coloniales et aux unités militaires décorées après leurs actions durant la Seconde Guerre Mondiale.

Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.