La Chine continue de faire des avancées impressionnantes dans le domaine de l’aviation militaire, renforçant sa position en tant que puissance technologique majeure. Le 26 décembre 2024, des essais de nouveaux avions furtifs, supposés appartenir à la sixième génération, ont été observés au-dessus de Chengdu, dans la province du Sichuan.
Des avions furtifs révolutionnaires aperçus dans le ciel chinois
Les modèles en question se distinguent par leur conception radicale. Ils sont « tailless » (« sans queue »), c’est-à-dire dépourvus de stabilisateurs verticaux, une caractéristique qui réduit leur détectabilité tout en nécessitant des systèmes de contrôle ultra-sophistiqués pour maintenir leur stabilité en vol. Cette configuration, associée à une absence totale d’angles droits dans leur design, maximise leur furtivité face aux radars.
Deux modèles ont été identifiés :
- Le premier arbore une forme en diamant, avec trois prises d’air positionnées de manière atypique, deux sur les flancs et une au sommet.
- Le second, plus compact, présente une configuration plus traditionnelle, mais conserve l’absence de queue et la conception furtive.
Ces avions semblent conçus pour intégrer les technologies les plus avancées, telles que des systèmes d’intelligence artificielle et des moteurs capables de maintenir le vol supersonique sans postcombustion, une capacité connue sous le nom de « supercruise ».
Un message stratégique clair : la Chine veut dominer le ciel
La date choisie pour ces essais n’est pas anodine, puisqu’elle coïncide avec l’anniversaire de Mao Zedong, une figure fondatrice de la République populaire de Chine. Ce lien symbolique montre que ces démonstrations ne sont pas uniquement technologiques : elles s’inscrivent aussi dans une communication politique, destinée à affirmer la modernité et la puissance de l’État chinois.
En s’attaquant au développement d’appareils de sixième génération, la Chine entre dans une compétition stratégique avec les États-Unis et leurs alliés, historiquement perçus comme les leaders en matière d’innovation militaire aérienne. Jusqu’à présent, les bombardiers furtifs américains B-2 et B-21, ainsi que certains drones sans queue comme le RQ-170, représentaient l’avant-garde de la technologie furtive.
Cependant, les nouveaux modèles chinois démontrent une volonté d’innover indépendamment, loin des conceptions classiques copiées sur l’Occident. Cette capacité à « expérimenter et innover », comme l’a souligné Euan Graham, analyste à l’Institut australien de politique stratégique cité par The Telegraph, pousse désormais les experts occidentaux à reconsidérer leur position de supériorité technologique.
Chine : Une modernisation militaire à grande échelle
Au-delà de l’aviation, Pékin poursuit une modernisation globale de ses forces armées. Parmi les dernières avancées figure le lancement du type 076, un navire d’assaut amphibie équipé d’une catapulte électromagnétique. Ce navire, décrit comme un « porte-avions léger » par les médias chinois, est conçu pour projeter des forces terrestres et aériennes dans des opérations d’assaut amphibies. Avec un déplacement de 40 000 tonnes, il surpasse ses prédécesseurs, tout en consolidant la capacité de projection de la marine chinoise.