Depuis le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine, la Russie tente de déstabiliser l’Occident. Ainsi, elle multiplie les actions de guerre hybride contre des pays de l’OTAN. Les sabotages ou les déstabilisations en tout genre commencent à se multiplier.
La Russie en guerre hybride avec l’OTAN
Depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022, la Russie intensifie ses campagnes de guerre hybride visant à déstabiliser les membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). En parallèle de l’offensive militaire en Ukraine, ces actions calculées et souvent dissimulées visent à semer le trouble au sein de l’alliance transatlantique, affaiblissant ainsi son unité et sa capacité à défendre la souveraineté ukrainienne.
La particularité des campagnes hybrides réside dans leur nature non conventionnelle, opérant en deçà du seuil qui déclencherait une réponse militaire directe. Ces mesures actives incluent des attaques cybernétiques ciblées, des complots terroristes et des campagnes de désinformation sophistiquées. Par exemple, des cyberattaques sur des infrastructures critiques, comme les gares et les réseaux énergétiques, provoquent des perturbations significatives, tout en permettant à Moscou de nier toute implication directe.
Selon les conclusions de l’audition de septembre 2024 de la Commission d’Helsinki, près de 150 opérations hybrides menées sur le territoire de l’OTAN ont été identifiées ou suspectées depuis le début du conflit en Ukraine. Chaque action prise isolément pourrait paraître anodine ou attribuable à des acteurs non étatiques, mais leur combinaison et leur fréquence révèlent une stratégie délibérée de déstabilisation menée par le Kremlin.
L’OTAN face à une menace multidimensionnelle
La guerre hybride de la Russie ne se limite pas à des actions de sabotage ou à la manipulation d’opinions publiques. Elle s’inscrit dans une logique plus large d’affaiblissement systématique des démocraties occidentales et des institutions qui les protègent. Comme le soulignent les experts entendus par la Commission d’Helsinki, cette guerre de l’ombre vise à fracturer la cohésion des pays membres de l’OTAN, les forçant à se concentrer sur des crises internes plutôt qu’à soutenir efficacement l’Ukraine.
Les dirigeants de l’OTAN soulignent la nécessité d’une reconnaissance unanime de l’ampleur et de l’intention des opérations russes. En réponse, plusieurs initiatives ont été lancées pour contrer ces menaces. L’OTAN renforce ses capacités de cyberdéfense, multiplie les exercices conjoints visant à anticiper les scénarios hybrides et accroît les efforts pour partager les renseignements entre ses membres. Ces mesures visent à dissuader Moscou en démontrant que l’alliance reste solidaire.
