Le 8 octobre 2024, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé le développement d'une nouvelle version du Rafale, le Rafale F5. Avec une connectivité avancée et l'ajout d'un drone furtif, il sera au cœur de la dissuasion nucléaire française. Prévu pour entrer en service d'ici à 2033, ce standard promet de rester à la pointe de la technologie jusqu'en 2060.
Le drone furtif, compagnon du Rafale F5
Le Rafale F5, nouveau standard de l’avion de combat français, représente bien plus qu’une mise à jour de ses prédécesseurs. Conçu pour rester opérationnel jusqu'en 2060, il intègre les technologies les plus avancées. L’élément clé de cette nouvelle version est la connectivité renforcée qui permet au Rafale d’interagir avec divers capteurs et moyens militaires, sur terre, dans les airs, mais aussi dans l’espace. Cette connectivité est essentielle pour les missions collaboratives où chaque appareil peut échanger en temps réel des données importantes pour le succès de la mission.
Une des grandes innovations du Rafale F5 est l’ajout d’un drone de combat furtif, développé en parallèle par Dassault Aviation. Ce drone, basé sur les avancées du projet Neuron, sera capable d’accompagner le Rafale lors des missions de reconnaissance ou de combat. Doté de technologies de furtivité et de contrôle autonome, ce drone permettra de pénétrer les défenses ennemies les plus aguerries, facilitant ainsi l’accès du Rafale aux zones critiques. Sa polyvalence le rendra indispensable dans les missions futures, qu’elles soient offensives ou défensives.
Un atout de dissuasion nucléaire
Le Rafale F5 ne se contente pas d’améliorer les capacités de combat conventionnel, il devient également un élément clé de la dissuasion nucléaire française. Équipé du futur missile ASN4G, un missile hypersonique de nouvelle génération, il pourra frapper avec une précision et une vitesse inégalées. Ce missile, dont l’entrée en service est prévue pour 2035, garantit la capacité de frappe nucléaire de la France pour plusieurs décennies, assurant ainsi la crédibilité de la dissuasion dans un contexte géopolitique extrêmement incertain.
Avec un budget de 195 millions d'euros sur la période 2023-2026, la France a mis les moyens pour faire du Rafale F5 un appareil de référence. Dassault Aviation, fort de son expérience avec le Neuron et d'autres projets internationaux, porte ce programme ambitieux. Selon Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, le drone furtif, complémentaire au Rafale F5, jouera un rôle déterminant dans la supériorité technologique et opérationnelle des forces françaises à partir de 2033.