À cause d’une maladresse technologique, le journaliste américain Jeffrey Goldberg a été involontairement intégré à un groupe Signal confidentiel où se discutaient les détails d’une opération militaire américaine au Yémen. Cet incident, révélé par une enquête interne, soulève de nombreuses questions sur la sécurité des échanges sensibles au sommet de l’État.
Une erreur de manipulation aux conséquences inattendues
La mésaventure débute en octobre 2024 lorsque Jeffrey Goldberg contacte l’équipe de campagne de Donald Trump à propos d’un article à charge. En voulant réagir à cette sollicitation, l’équipe transmet le numéro du journaliste à Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale. Or, une erreur technique inattendue survient : Waltz associe malencontreusement ce numéro à celui de Brian Hugues, porte-parole au sein du Conseil de sécurité nationale, à cause d’une mauvaise suggestion automatique sur son téléphone.
Quelques mois plus tard, Mike Waltz invite sans le savoir Jeffrey Goldberg au sein d’un groupe privé Signal intitulé « Houthi PC small group ». Ce groupe rassemble notamment le vice-président américain et d’autres hauts fonctionnaires, qui discutent de l’organisation d’une opération militaire contre les Houthis au Yémen. Personne ne remarque immédiatement cette intrusion inattendue.
Quand la technologie expose les failles des échanges sécurisés
Jeffrey Goldberg découvre rapidement qu’il est présent dans un groupe particulièrement sensible, où des échanges confidentiels circulent librement. L’incident souligne alors une faille majeure dans les processus de sécurité des communications utilisées par l’administration américaine. Même si Signal propose un chiffrement robuste, l’application reste vulnérable aux erreurs humaines et techniques. Alertée par cette fuite potentielle, la Maison-Blanche lance rapidement une enquête interne pour identifier les circonstances précises de cette bévue. L’investigation révèle que le manque de vigilance combiné à une mauvaise gestion des contacts téléphoniques sont à l’origine de l’incident.
Cette situation a ainsi conduit à des interrogations sur la pertinence d’utiliser des applications grand public pour des discussions impliquant la sécurité nationale. Malgré l’ampleur du scandale potentiel, l’administration Trump décide finalement de ne pas sanctionner Mike Waltz pour éviter toute polémique médiatique supplémentaire…