La mort en Ukraine de Michael Gloss, fils d’une haute responsable de la CIA, suscite stupeur et interrogations. Engagé volontairement avec les forces armées russes, le jeune homme a trouvé la mort au combat, plongeant sa famille dans l’incompréhension.
Un engagement surprenant aux côtés des forces russes
Michael Gloss avait rejoint l’armée russe à la fin de l’été 2023, après avoir franchi clandestinement la frontière depuis la Géorgie. En septembre, il débute une formation militaire poussée à Moscou, au sein du centre Avangard, spécialisé dans l’intégration de recrues étrangères. Rapidement remarqué par ses supérieurs pour son esprit innovant et ses connaissances techniques, il est affecté au prestigieux 137e régiment aéroporté de Riazan, unité déployée en décembre dans les zones les plus dangereuses du front ukrainien.
En mars 2024, peu avant une importante opération militaire russe dans la région de Soledar, Michael interrompt brusquement toute communication avec ses amis et sa famille. Il disparaît définitivement du paysage numérique quelques jours avant de perdre la vie dans une offensive particulièrement violente. Son décès restera longtemps un secret, les autorités russes ne communiquant son sort à ses proches qu’après plusieurs mois d’attente anxieuse.
Une trajectoire radicale inattendue
Le destin de Michael Gloss est loin d’avoir suivi une voie ordinaire. Issu d’une famille profondément ancrée dans l’appareil sécuritaire américain, son basculement vers l’engagement militaire russe surprend autant qu’il inquiète. Michael, fils de Julianne Gallina Gloss, directrice adjointe de l’innovation numérique à la CIA, avait pourtant bénéficié d’un environnement familial stable, avec un père vétéran respecté de l’armée américaine.
D’abord engagé dans des mouvements pacifistes comme la « Rainbow Family », Michael s’était tourné vers des activités humanitaires et écologiques. Mais derrière ce premier engagement pacifique se dissimulait une radicalisation progressive alimentée par sa fascination pour les théories alternatives, voire conspirationnistes. Le jeune homme développait alors des convictions anti-occidentales affirmées, prônant ouvertement l’avènement d’un monde multipolaire libéré de la domination américaine…