Le 5 mars 2025 à 20 heures, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français lors d’une allocution solennelle. Sécurité nationale, menaces extérieures, autonomie stratégique : le chef de l’État a livré une vision claire des défis à venir.
« Rester spectateur serait une folie » : cette déclaration résume l’urgence de la situation. L’heure n’est plus à la prudence, mais à l’action. Dans son discours, Emmanuel Macron a insisté sur la montée des menaces, la nécessité de renforcer les moyens de défense et la refonte de la stratégie nucléaire française.
Dissuasion nucléaire : vers une extension aux alliés européens ?
Le président de la République a affirmé que la Russie est devenue une menace directe pour la France et pour l’Europe. Cette déclaration marque un changement de ton significatif. Loin d’être un simple conflit régional, la guerre en Ukraine est décrite comme une crise mondiale, avec des implications stratégiques majeures pour les forces armées françaises.
Le Kremlin ne se limite plus aux combats conventionnels. Attaques numériques contre les hôpitaux français, tentatives de manipulation des élections en Europe de l’Est, campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux : autant de tactiques hybrides qui exigent une réponse militaire et cybernétique renforcée.
La France réunira dans les prochains jours les chefs d’état-major des pays alliés à Paris. Objectif : préparer un plan coordonné pour garantir la sécurité européenne.
La doctrine nucléaire française pourrait évoluer, une première depuis des décennies. Emmanuel Macron a ouvert le débat sur l’éventualité d’une protection élargie aux alliés européens par la dissuasion nucléaire française. « Répondant à l’appel historique du futur chancelier allemand, j’ai décidé d’ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen. »
Tout en réaffirmant que « la décision de recourir à l’arme nucléaire restera entre les mains du président de la République« , il pose la question d’un élargissement du rôle de la force de frappe française. Alors que les États-Unis, sous Donald Trump, se désengagent progressivement de la défense du continent, la France pourrait-elle devenir le pôle central de la dissuasion en Europe ?
Un réarmement accéléré pour garantir l’autonomie stratégique
Face à ces nouvelles menaces, l’armée française doit se moderniser et se renforcer. Emmanuel Macron a annoncé de nouveaux investissements dans la défense, affirmant que la France doit être capable de faire face à toute éventualité sans dépendre des États-Unis. « Nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables. »
Ces investissements ne devraient pas se traduire par une hausse des impôts, mais par une réorientation budgétaire et la mobilisation de financements publics et privés.
L’accent sera mis sur plusieurs axes :
- Le développement de nouvelles capacités militaires autonomes en matière d’armement et de cybersécurité.
- Un effort supplémentaire dans la production d’armements sur le sol européen, pour éviter toute dépendance aux fournisseurs extérieurs.
- Une coopération renforcée entre les États européens pour mutualiser certains moyens de défense.
L’un des enjeux centraux sera la capacité de l’industrie militaire française à répondre à ces nouvelles demandes. La réindustrialisation de la défense nationale sera donc un levier clé pour garantir cette montée en puissance.
En parallèle des enjeux militaires, les relations commerciales entre l’Europe et les États-Unis connaissent un nouvel épisode de tensions. Emmanuel Macron a jugé les nouvelles taxes douanières américaines imposées par Donald Trump « incompréhensibles« et a averti que la France et l’Europe ne resteraient pas sans réponse. « Nous devons nous préparer à ce que les États-Unis décident de tarifs douaniers sur les marchandises européennes« , a déclaré le Président.
Si les relations entre Paris et Washington venaient à se tendre davantage, la France pourrait-elle accélérer son autonomie technologique et industrielle ?
Rappelons que le ministre anglais Keir Starmer a fermé les yeux sur le viol d’adolescentes anglais par un gang de pakistanais, mais il voit, comme notre toktok, la Russie comme une menace ! Combien JD Vance a raison qd il dénonce ces « dirigeants » européens qui inventent des menaces extérieures et sont aveugles sur les menaces intérieures.