Peu avant la trêve annoncée entre l’Iran et Israël, les forces françaises ont neutralisé des drones iraniens en approche de leurs bases au Proche-Orient. Loin d’une participation directe au conflit, cette intervention met en lumière l’importance stratégique de la présence militaire française dans la zone.
Une présence régionale qui permet des réponses rapides
La France maintient depuis plusieurs années une implantation solide au Proche-Orient. Engagée depuis 2014 dans l’opération Chammal, elle dispose de moyens militaires terrestres, aériens et navals répartis sur plusieurs sites clés. Des Rafale sont stationnés sur la base d’Al Dhafra, aux Émirats arabes unis, aux côtés de blindés Leclerc, de véhicules de combat VBCI et de pièces d’artillerie.
Cette infrastructure régionale n’est pas nouvelle, mais son rôle stratégique se confirme à chaque crise. Djibouti, le Liban ou encore le golfe Arabo-Persique accueillent également des forces françaises, positionnées pour répondre à toute menace pesant sur leurs emprises. C’est précisément ce réseau qui a permis d’intervenir efficacement dans les jours précédant le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.
Des drones iraniens stoppés avant d’atteindre Israël
Dans le cadre du conflit Iran-Israël, qui a duré douze jours et fait intervenir des centaines de missiles et drones, l’Iran a lancé une salve massive d’engins aériens contre l’État hébreu. Certains d’entre eux, sur leur trajectoire, ont traversé des zones aériennes proches des bases françaises. L’armée française est alors intervenue.
Moins d’une dizaine de drones ont été interceptés par les moyens de défense sol-air et les Rafale français. L’objectif n’était pas de soutenir Israël, mais d’assurer la sécurité des installations françaises exposées. Cette action, qualifiée de légitime défense, est intervenue à un moment critique, à la veille du cessez-le-feu conclu le 24 juin 2025.
L’intervention n’est pas une première. En 2024 déjà, des interceptions similaires avaient été réalisées par la France face à des menaces comparables. Si Paris se tient à l’écart des affrontements directs, sa posture de vigilance reste constante.