Ce vieux carnet, lié à William Shakespeare – l’un des plus grands dramaturges – ne charme pas que par sa rareté, mais aussi par les pistes qu’il offre sur l’œuvre de l’écrivain. Cette trouvaille montre combien des objets qui paraissent ordinaires peuvent receler des secrets insoupçonnés, tout comme une découverte littéraire récente l’a démontré.
Une découverte inattendue dans l’émission
Dans « Antiques Roadshow », les participants présentent souvent des objets familiaux ou des pièces de collection, et parfois, ça débouche sur des révélations à forte teneur historique. Lors d’une diffusion récente, un participant a apporté un carnet vieux de 400 ans qui pourrait bien donner un nouvel éclairage sur le travail de William Shakespeare.
Ce carnet appartenait à l’ancêtre du participant, John Loveday de Caversham, un antiquaire du XVIIIe siècle. Il a été retrouvé parmi les affaires de la mère du participant (ce qui ajoute une touche personnelle et familiale à l’affaire). Même si le carnet est presque illisible, il contient des mots et phrases attribués à Shakespeare, ce qui a immédiatement suscité l’attention des spécialistes présents.
Un objet qui fait parler les experts
L’expert en antiquités Matthew Haley n’a pas manqué d’exprimer son engouement devant ce document d’exception. Bien que difficilement lisible, le carnet renferme des références à plusieurs pièces célèbres de Shakespeare comme « Twelfth Night » et « Much Ado About Nothing ». Selon Matthew Haley, « Il y a tellement de recherches à faire sur cet objet. » Son enthousiasme était palpable lorsqu’il a ajouté : « C’est absolument extraordinaire. Mes mains tremblent maintenant, juste en le regardant » (un moment qui ne laisse pas indifférent).
Datant probablement du XVIIe siècle, ce carnet pourrait atteindre une valeur de plus de 30 000 livres lors d’une vente aux enchères, d’après les estimations actuelles. Cette somme reflète non seulement sa valeur financière, mais aussi toutes les perspectives qu’il ouvre pour enrichir notre regard sur le travail shakespearien.
Un examen académique détaillé
Pour analyser plus en profondeur le carnet, le professeur Tiffany Stern de l’Institut Shakespeare de l’Université de Birmingham a été chargée de son étude. Même si le carnet ne dévoile pas d’œuvres inédites de Shakespeare, il représente un enregistrement précieux des œuvres complètes publiées en 1623 et daterait vraisemblablement des années 1630.
Le professeur Stern a remarqué que le sceau au dos du carnet appartient à la famille Waterhouse et que le rédacteur semblait obsédé par deux thèmes particuliers : la grossesse et les sourcils (une petite touche d’étrangeté qui fait sourire). Elle a décrit ce personnage comme « un fan obsessionnel, un véritable geek », ajoutant avec humour qu’il pourrait être « le plus ancien que nous connaissions ».