Guerre Israël-Iran : Téhéran dénonce une « déclaration de guerre » et alerte l’ONU

Après avoir dénoncé une déclaration de guerre, la question centrale est désormais : l’Iran ripostera-t-il militairement ?

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Guerre Israël-Iran : Téhéran dénonce une « déclaration de guerre » et alerte l’ONU | Armees.com

Alors que le Moyen-Orient est une nouvelle fois au bord de l’embrasement, une série de frappes ciblées contre les installations nucléaires iraniennes déclenche un séisme diplomatique mondial. L’Iran ne mâche pas ses mots : pour Téhéran, l’offensive israélienne constitue une véritable déclaration de guerre.

L’Iran attaqué par Israël : un raid sans précédent, des sites nucléaires visés

Le 13 juin 2025 à l’aube, des missiles de croisière et des drones israéliens ont frappé plusieurs infrastructures stratégiques en Iran. Parmi les cibles identifiées : le site d’enrichissement d’uranium de Natanz, les installations militaires de Tabriz, ainsi que des centres de recherche sensibles. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le site de Fordow n’aurait pas été touché, et aucune élévation anormale du niveau de radiation n’a été détectée.

Les médias iraniens rapportent que plusieurs figures majeures des Gardiens de la révolution islamique ont été tuées, dont le général Hossein Salami, ainsi que six scientifiques nucléaires travaillant pour le programme atomique iranien. Selon France 24, cette opération, qualifiée de « massive », aurait également ciblé les capacités balistiques de l’Iran et plusieurs entrepôts de missiles.

« Une déclaration de guerre » : la réaction immédiate de l’Iran

Quelques heures après les frappes, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a tenu une conférence de presse. Il a déclaré que « l’agression israélienne constitue une déclaration de guerre en bonne et due forme », en exhortant le Conseil de sécurité de l’ONU à réagir immédiatement, détaille LBC Group. Cette position a été réitérée par l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique, qui a promis que « l’ennemi sioniste goûtera à des représailles douloureuses et implacables » selon Al Jazeera.

L’Iran a parallèlement renforcé ses dispositifs de défense aérienne autour de ses principales villes et bases militaires. L’alerte maximale a été déclenchée dans plusieurs régions, notamment autour de Téhéran et Ispahan.

L’ONU sous pression, la communauté internationale sur le qui-vive

Face à l’ampleur de l’attaque et aux risques de propagation du conflit, l’Iran a officiellement saisi le Conseil de sécurité des Nations unies pour « acte d’agression armée contre un État souverain », en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations unies. Aucune session d’urgence n’avait encore été annoncée au moment de la rédaction.

L’envoyé spécial de l’ONU pour le Moyen-Orient a exprimé sa « profonde inquiétude » et appelé à « une désescalade immédiate ». Mais les réactions internationales restent prudentes. Les États-Unis ont rapidement précisé, par la voix de leur secrétaire d’État Marco Rubio, qu’ils « n’ont pas participé à l’opération israélienne ». Washington appelle toutefois ses ressortissants à quitter l’Iran sans délai.

La Russie et la Chine ont quant à elles exigé des « explications immédiates d’Israël » et évoqué une possible saisine conjointe du Conseil de sécurité.

Une escalade à haut risque dans un contexte déjà explosif

Depuis plusieurs mois, les tensions entre Israël et l’Iran avaient franchi de nouveaux seuils. En mai 2025, l’Iran avait annoncé avoir porté l’enrichissement de l’uranium à 84 %, un niveau proche de l’arme nucléaire. Téhéran justifiait cette avancée par l’hostilité persistante de Tel-Aviv et l’échec des négociations avec l’AIEA.

Israël, fidèle à sa doctrine de frappe préventive, n’a jamais exclu l’option militaire. Selon The Telegraph, des unités spéciales du Mossad auraient été engagées pour coordonner certaines frappes au sol contre des infrastructures sensibles.

La question centrale désormais : l’Iran ripostera-t-il militairement ? Plusieurs analystes, dont ceux cités par The Economic Times, estiment que des représailles asymétriques pourraient viser les intérêts israéliens dans la région, notamment via le Hezbollah au Liban ou les milices pro-iraniennes en Syrie et en Irak.

Le Moyen-Orient suspendu à la riposte iranienne

Alors que les déclarations de guerre se multiplient dans les chancelleries, l’alerte est maximale sur tout le territoire israélien, où les sirènes anti-aériennes ont retenti à plusieurs reprises depuis l’aube. Le dôme de fer, système de défense antimissile israélien, a été activé au nord et à l’est.

Téhéran, de son côté, continue de mobiliser l’opinion internationale et affirme que son programme nucléaire est « strictement civil et encadré par l’AIEA ». Dans ce contexte, la possibilité d’un conflit armé ouvert entre deux puissances régionales dotées de capacités militaires avancées fait craindre un embrasement généralisé du Moyen-Orient.

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