Le mercredi 2 avril 2025, une saisie impressionnante a révélé l’existence d’une ferme illégale de cannabis en Haute-Saône. Cette opération démontre l’organisation bien rodée d’un trafic et soulève de nombreuses questions sur ses répercussions locales et nationales.
Une trouvaille inattendue chez Enedis
À Battrans, non loin de Gray, des agents d’Enedis ont fait une découverte étonnante lors d’un contrôle sur un compteur électrique. Alertés par une consommation d’électricité bien trop élevée, ils ont inspecté un hangar de 200 m² et découvert 2 183 plants de cannabis bien alignés. On imaginera la surprise de ces techniciens, qui pensaient initialement à un simple branchement illégal.
Sur le coup, les forces de l’ordre n’ont pas tardé à intervenir. Le peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) de Gray s’est ainsi déplacé, accompagné de spécialistes en identification criminelle pour examiner minutieusement les lieux.
L’intervention des flics et ce que ça dit
Les policiers n’ont pas tardé à remarquer que tout avait été monté avec un investissement financier non négligeable et des installations vraiment soignées. Le Colonel Preziosi, de la gendarmerie de Vesoul, a expliqué pour France3 : « On a vu ces milliers de plants dans un hangar de 200 m². On était sur quelque chose de très carré, très propre. Au vu des conditions d’installation, c’est certain que beaucoup d’argent a été investi dans ce lieu. »
L’opération a mené à l’arrestation d’un homme d’une quarantaine d’années retrouvé sur place. Cet individu, d’origine kosovare et régulier en situation irrégulière en France, occupait apparemment le hangar puisqu’il y avait aménagé un espace de vie. Pour justifier sa présence, il s’est défendu en disant être le « jardinier » chargé de l’entretien des plantes.
Ce qu’en disent les autorités et la suite judiciaire
Le substitut du procureur, Arthur Clerget, s’est exprimé à France 3 Franche-Comté : « De telles quantités, c’est la première fois que ça se voit dans le département. » Il a ajouté que l’homme arrêté vivait vraisemblablement sur place, précisant : « Il s’agit d’un individu d’une quarantaine d’années, qui logeait sur place puisqu’il s’était aménagé un endroit où il vivait. »
Depuis le vendredi 4 avril 2025, cet homme est mis en examen pour détention de stupéfiants et se trouve en détention provisoire en attendant son procès. Même s’il était jusque-là inconnu des services judiciaires, son rôle exact dans ce réseau reste à éclaircir.
D’ores et déjà, une enquête est lancée pour identifier ceux qui se cachent derrière ce trafic de cannabis et découvrir d’éventuels complices. Les investigations visent notamment à remonter jusqu’au chef du réseau, qui opérait depuis au moins janvier 2025.