Afin de faire face à des crises multiples et simultanées, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, souhaite professionnaliser davantage la réserve militaire française. L’objectif ambitieux est de mobiliser jusqu’à 100.000 réservistes, répondant ainsi aux défis sécuritaires actuels et futurs.
Répondre aux nouvelles menaces sécuritaires
La sécurité nationale est aujourd’hui confrontée à des défis nombreux et complexes. La guerre en Ukraine et les tensions géopolitiques croissantes poussent le gouvernement français à repenser son dispositif militaire. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, estime nécessaire d’accroître les capacités humaines de l’armée en développant une réserve militaire professionnalisée. L’ambition affichée est de compter à terme un réserviste pour deux soldats d’active, soit environ 100.000 personnes.
Cette nouvelle approche stratégique vise à assurer une réactivité optimale de l’armée française dans des contextes d’interventions rapides et diversifiées. Les réservistes auront désormais un rôle accru et plus spécifique dans le dispositif militaire global. Ainsi, la France souhaite disposer d’une force souple, immédiatement mobilisable, capable de soutenir et compléter efficacement les unités d’active sur le terrain.
Professionnalisation plutôt que conscription
Le retour du service militaire obligatoire, bien qu’apprécié par une partie de l’opinion publique, n’est pas à l’ordre du jour. Sébastien Lecornu souligne qu’aujourd’hui, le métier des armes nécessite une expertise et un engagement de haut niveau, incompatibles avec une approche basée sur la conscription obligatoire. Combattre est devenu une spécialité à part entière, qui exige formation et compétences poussées, selon les déclarations du ministre.
L’objectif de professionnaliser la réserve s’inscrit également dans une démarche à long terme. Cette réserve professionnalisée permettra de renforcer durablement les capacités opérationnelles des forces armées françaises, en les rendant plus adaptées aux réalités du terrain. Lecornu insiste ainsi sur la nécessité de disposer de personnels formés, prêts à intervenir rapidement, notamment en cas de crises majeures ou simultanées. La réserve ne sera plus simplement un complément d’effectifs, mais un véritable pivot stratégique pour l’armée du futur.
Le moment est peut être venu de faire évoluer l’appellation de « réserve » vers quelque chose d’un peu plus adapté (et un peu plus « vendeur ») …
Garde Nationale? (même si cela n’a rien de très original), ou autre…
Ce qualificatif de « réserve » traduit inconsciemment quelque chose qui ne correspond plus vraiment ni au but visé, ni à la fonction (et encore moins aux missions actuelles et futures).