Un drame dans le ciel a secoué l’Inde ce jeudi 12 juin. Le vol Air India 171, un Boeing 787, s’est écrasé quelques instants après avoir quitté l’aéroport d’Ahmedabad. Selon les chiffres, au moins 265 personnes ont perdu la vie, y compris des occupants d’un centre d’hébergement situé dans une zone résidentielle. Ce serait le premier accident mortel impliquant un Boeing 787 Dreamliner et ça relance pas mal de questions sur la sécurité aérienne et les aspects techniques liés à cet appareil. Cet événement s’inscrit dans un contexte préoccupant pour la sécurité aérienne, avec plusieurs incidents récents ayant causé des pertes humaines.
Ce qui s’est passé
L’accident s’est produit à 13h44 (10h14 à Paris) seulement cinq minutes après le décollage. L’avion n’a pas réussi à gagner suffisamment d’altitude, montant jusqu’à 130 mètres avant de chuter avec une vitesse verticale de –140 m/min. Le choc est survenu à 1 400 mètres de l’aéroport, dans une zone résidentielle qui comprend même des locaux abritant des étudiants en médecine. Parmi les victimes, on compte 230 passagers et 12 membres d’équipage, répartis en :
- 169 Indiens
- 53 Britanniques
- 7 Portugais
- 1 Canadien
Malgré la violence du crash, au moins une personne a survécu et une centaine de blessés ont été transportés à l’hôpital.
Les ficelles techniques et l’enquête
Peu après le décollage, les pilotes ont lancé un appel de détresse pour signaler de grosses difficultés. L’appareil n’avait pas pu atteindre l’altitude prévue et a rapidement décroché. Le commandant de bord, malgré ses plus de 8 000 heures de vol, n’a pas pu éviter la catastrophe. Le Bureau d’enquête indien sur les accidents aériens (AAIB) est sur le coup pour déterrer ce qui a déclenché ce drame, avec une enquête technique en cours. Les premières hypothèses évoquent soit une défaillance technique des volets, soit une double panne des moteurs Trent 1000 fabriqués par Rolls Royce. Pour être clair, la piste n’est pas en cause puisque l’avion en a utilisé toute la longueur disponible.
Réactions et retombées
Les réactions n’ont pas tardé à fuser à travers le monde. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a adressé ses pensées aux familles en deuil. En Inde, le ministre de l’Aviation civile, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, a déclaré être « choqué et dévasté », tandis que le Premier ministre Narendra Modī a qualifié cet événement de « tragédie qui nous brise le cœur ». Le président français Emmanuel Macron a lui aussi exprimé son émotion face à cette catastrophe. Sur le plan financier, la nouvelle a fait flamber les inquiétudes : l’action de Boeing a plongé à Wall Street, ajoutant une pression supplémentaire au constructeur américain déjà mis à rude épreuve par divers problèmes techniques. Cet événement met en lumière les défis des opérations militaires modernes et la nécessité d’une vigilance accrue pour la sécurité militaire.
Soucis antérieurs du Boeing 787
Le Boeing 787 Dreamliner est réputé pour sa structure composée à 50 % de matériaux composites, ce qui permet de réduire la consommation de carburant. Pourtant, depuis son entrée en service avec All Nippon Airways (ANA) en 2011, plusieurs incidents techniques ont entaché sa réputation. Des inspections ont relevé des problèmes, notamment des défauts au niveau des sièges pilotes et des soucis internes dans le fuselage. Même si ces incidents ne semblent pas directement liés au crash en Inde, ils font réfléchir sur la fiabilité générale de cet avion. Ce retour met en lumière l’impact des relations géopolitiques sur l’industrie aéronautique.
