Napoléon est mort d’un cancer de l’estomac, selon une équipe de chercheurs

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Par Jean Pierre Mulot Publié le 13 novembre 2018 à 9h54
mort de napoleon bonaparte

Napoléon est mort en exil le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte-Hélène des suites d’un cancer de l’estomac et non d’un empoisonnement à l’arsenic. C’est du moins la conclusion d’un groupe de scientifiques provenant de Suisse, des Etats-Unis et du Canada sur cette question qui divise les experts depuis des années, a annoncé vendredi l’Université de Bâle.

L’étude clinico-pathologique publiée dans la revue scientifique « Nature Clinical Practice Gastroenterology and Hepatology » diagnostique un cancer gastrique avancé ayant un stade tumoral T3N1M0, avec envahissement des ganglions lymphatiques. Même aujourd’hui, les patients atteints d’un cancer de ce type ont un pronostic plutôt défavorable, relèvent les chercheurs.

L’étude souligne par ailleurs deux points importants. Elle montre que le cancer de Napoléon est survenu sur fond d’inflammation chronique de l’estomac causé par un micro-organisme et non pas sur fond de prédisposition familiale. Elle affirme aussi que « du point de vue clinique et morphologique, l’hypothèse d’une empoisonnement à l’arsenic doit être écartée ». Les auteurs ajoutent que même dans l’hypothèse d’un retour d’exil, le stade de son cancer gastrique aurait empêché Napoléon de changer le cours de l’histoire européenne.

Le mystère de la mort de Napoléon Bonaparte est définitivement élucidé, selon une étude conduite par des chercheurs suisses, canadiens et américains. Il est bel et bien décédé d’un cancer de l’estomac, a indiqué l’Université de Bâle.

L’empereur déchu est mort en exil le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte-Hélène dans l’Atlantique Sud. Selon les chercheurs, il souffrait d’une tumeur agressive et avancée qu’il aurait été difficile de traiter, même aujourd’hui. Publiée dans le « Nature Clinical Practice Gastroenterology and Hepatology », l’étude écarte définitivement la thèse de l’empoisonnement à l’arsenic.

Ni les douleurs de Napoléon, ni les résultats de son autopsie ne sont compatibles avec la thèse de l’arsenic. Par rapport à une précédente étude bâloise de 2005 concluant également au cancer après un examen du poids de l’ex-empereur, les nouvelles recherches ont permis de constater que le cancer avait été déclenché par une infection chronique avec la bactérie Helicobacter pylori.

Après la mort de Napoléon, son médecin personnel Francesco Antommarchi avait déjà constaté une tumeur maligne lors de l’autopsie. Cette conclusion a été remise en question en 1961, des scientifiques affirmant alors avoir découvert une concentration anormalement élevée d’arsenic dans les cheveux.

Cet arsenic a toutefois été découvert des années avant sa mort, et s’explique par une coutume de l’époque, selon l’étude bâloise de 2005. Les vignerons nettoyaient en effet leurs tonneaux et cuves avec de l’arsenic. Napoléon étant un grand amateur de vin, il est normal qu’on en retrouve des traces dans ses cheveux, avançaient les scientifiques bâlois.

La thèse de la conspiration soutient que Napoléon a été empoisonné par le gouverneur anglais de Sainte-Hélène, Sir Hudson Lowe, et le confident de l’empereur en exil, le comte de Montholon. Une autre thèse évoque une faute professionnelle des médecins.

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Jean Pierre a obtenu un master en langues et lettres modernes à l'université de Lyon 6 avec mention très bien... Lecteur assidu et grand aventurier, Jean Pierre gère actuellement les catégories loisirs et militaire du site Armees.com