Récemment intégrés dans certaines flottes aériennes, les chasseurs F-35, des appareils réputés parmi les plus chers du moment, sont confrontés à des défis technologiques nécessitant des mises à niveau majeures avant même leur mise en service effective.
F35 : des technologies avancées, mais des coûts élevés
Les F-35, malgré leur technologie avancée et leur production récente, présentent aujourd'hui des lacunes nécessitant des améliorations immédiates. Ces jets, qui ne seront livrés qu'en 2027, en tout cas pour l'Armée suisse, sont déjà programmés pour recevoir des mises à niveau significatives dès leur réception, notamment au niveau des turbines et des systèmes de propulsion. Ces composants essentiels, jugés obsolètes, ne répondent pas aux standards de performance et d'efficacité énergétique modernes. Cette situation soulève des questions quant à la planification et à la gestion des coûts par les autorités militaires suisses.
Le processus d'amélioration de ces appareils risque par ailleurs d'être coûteux et complexe. C'est en tout cas la polémique qui agite actuellement l'Armée suisse. Selon des responsables de cette dernière, il faudra maintenir les moteurs actuels plus fréquemment jusqu'à ce que les nouvelles unités plus performantes soient disponibles, prévues pour 2029 au plus tôt. Cette nécessité d'entretien accru pourrait entraîner des coûts opérationnels supplémentaires non anticipés lors de l'achat initial.
Les réactions face au gouffre financier
Cette situation a provoqué une onde de choc parmi les politiciens suisses chargés de la sécurité. Des voix s'élèvent pour questionner la viabilité à long terme de cet investissement. Des critiques, notamment parmi les Verts et les socialistes, pointent du doigt la complexité et le coût élevé de maintenance du F-35, perçu comme un gouffre financier potentiel. Ces préoccupations sont exacerbées par l'incertitude entourant qui assumera les frais de ces mises à jour indispensables.
Il règne une incertitude notable concernant le financement de ces améliorations. Les responsables fédéraux supposent que les coûts associés à la mise à jour des turbines seront couverts par les contrats d'entretien existants avec les partenaires américains, mais les détails de ces arrangements restent confidentiels. Cette opacité contractuelle ajoute une couche de complexité à la gestion de cet achat stratégique, mettant en lumière les défis de l'acquisition de technologies de pointe sur la scène internationale.