Les ministres des Finances des pays du G7 redoublent d’efforts pour stopper le contournement des sanctions imposées à la Russie. Depuis l’invasion de l’Ukraine, le groupe des sept s’attaque aux stratégies financières et maritimes mises en place par Moscou pour échapper aux restrictions.
Contournement des sanctions : une menace pour l’efficacité des restrictions
Le G7 s’inquiète de l’ingéniosité déployée par la Russie pour contourner les sanctions économiques mises en place depuis 2022 et le début de la guerre en Ukraine. Ces sanctions, notamment le plafonnement des prix du pétrole, visent à réduire les revenus de la Russie issus de ses ventes d’hydrocarbures sans perturber le marché mondial. Cependant, des pays comme la Chine continuent d’acheter du brut russe sans respecter ce plafond, ce qui limite l’efficacité de cette politique de restriction.
Pour échapper aux sanctions, la Russie a mis en place des « flottes fantômes » de tankers, non répertoriés, qui transportent le pétrole russe en toute discrétion. Ces navires effectuent parfois des opérations de chargement et de déchargement en pleine mer, loin des regards et des radars. Pour y remédier, le G7 envisage des mesures plus strictes pour sanctionner les propriétaires de ces flottes, à l’instar de la compagnie publique russe Sovcomflot, déjà visée par des sanctions des États-Unis et de l’Union européenne.
G7 : un prêt de 50 milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine
Les institutions financières russes ont également su adapter leur stratégie en développant un réseau de filiales à l’étranger. Cette tactique permet de faciliter l’achat et la vente de biens sous sanctions, contournant ainsi les restrictions occidentales. Le G7 s’engage à bloquer ces structures en collaboration avec le Bureau américain de contrôle des actifs étrangers (Ofac), renforçant ainsi la barrière financière.
Pour pallier les effets dévastateurs de la guerre, le G7 a annoncé un prêt de 50 milliards de dollars en faveur de l’Ukraine. Ce prêt, exceptionnel par son montant, sera remboursé non par l’Ukraine, mais par les revenus des avoirs russes gelés. Selon le G7, ces fonds devraient être débloqués d’ici à la fin de l’année 2024, permettant un soutien financier immédiat à Kiev dans sa reconstruction et sa défense.
