La Bundeswehr doit faire face à d'importants problèmes avec l'un de ses projets spatiaux les plus cruciaux, les satellites espions SARah. Selon un rapport confidentiel, deux des trois satellites lancés à la fin de l'année dernière ne parviennent pas à déployer leurs antennes, empêchant ainsi la transmission de radarbilder (images radar).
Problèmes techniques majeurs
Les satellites SARah, développés par la société allemande OHB, devaient représenter une avancée significative dans la modernisation des capacités de reconnaissance stratégique de la Bundeswehr. Cependant, depuis leur lancement en décembre 2023 par SpaceX, les antennes des deux satellites ne se déploient pas correctement, malgré plusieurs tentatives de réinitialisation de la software de contrôle et des manœuvres de vol pour générer des vibrations.
Conséquences potentielles
Si ces problèmes persistent, cela pourrait empêcher la mise en service des satellites SARah, un coup dur pour la Bundeswehr qui comptait sur ces appareils pour obtenir des images radar haute résolution et des reliefs 3D de la surface terrestre. Actuellement, la Bundeswehr dépend encore des anciens satellites SAR-Lupe, dont la durée de vie a déjà été prolongée au-delà de leurs limites initiales.
Responsabilité du fabricant
Le ministère de la Défense allemand pointe du doigt la responsabilité de la société OHB, soulignant que les satellites n'ont pas encore été officiellement remis à la Bundeswehr et restent la propriété du fabricant. OHB a été sommée de présenter un plan d'action pour résoudre les problèmes ou, le cas échéant, de produire deux satellites de remplacement conformément à ses obligations contractuelles.
Problèmes non testés avant le lancement
Il a été révélé qu'OHB n'a pas testé la fonctionnalité des antennes au sol avant le lancement des satellites, une omission considérée comme inhabituelle dans l'industrie. Cette situation met en lumière les risques associés à des composants critiques non vérifiés avant des missions spatiales coûteuses et complexes.