Dans le cadre de ses efforts pour se rapprocher de l’OTAN, la Suède a annoncé sa volonté d’héberger des bases temporaires de l’Alliance. Cette décision intervient alors que son adhésion officielle est retardée par des différends avec la Turquie et la Hongrie.
Des défis diplomatiques entravent l’adhésion de la Suède à l’OTAN
L’adhésion de la Suède à l’OTAN est actuellement entravée par la Turquie et la Hongrie. Ces derniers critiquent sa position permissive à l’égard des organisations kurdes comme le PKK et le PYD syrien. Des organisations classées comme terroristes par les deux Etats. Pour tenter de dissiper ces préoccupations, la Suède a renforcé ses lois antiterroristes. Elle a récemment engagé des poursuites contre un ressortissant turc accusé de tenter de financer le PKK.
En dépit de ces obstacles, des figures clés de l’OTAN et de la diplomatie américaine, dont Jens Stoltenberg et Anthony Blinken, exhortent la Turquie et la Hongrie à donner leur consentement à l’adhésion de la Suède. Blinken a affirmé qu’il n’y avait pas de nécessité de retarder davantage le processus.
La Suède se prépare à une coopération accrue
Malgré les difficultés à obtenir une adhésion formelle à l’OTAN, la Suède prend des mesures pour renforcer sa coopération avec l’Alliance. Le Premier ministre Ulf Kristersson et le ministre de la Défense Pal Jonson ont annoncé que les forces armées suédoises commenceront les préparatifs pour mener des opérations conjointes avec l’Otan. Y compris l’hébergement temporaire de personnel et de matériel étrangers.
La menace potentielle posée par la Russie justifie ces mesures, selon Kristersson et Jonson. Ils soutiennent que la Russie est prête à prendre des risques militaires et politiques significatifs pour atteindre ses objectifs géopolitiques. Dans ce contexte, la Suède se prépare à être en mesure d’accueillir des forces militaires étrangères à court préavis, ce qui nécessite des préparatifs approfondis.